Pratiques martiales : comment les perfectionner ?

La boxe thaïlandaise trouve son origine vers le milieu du XVIIIème siècle. Elle est inspirée du style de combat d’un héros de la guerre entre le Siam et la Birmanie. Devenue sport national, elle a pris l’appellation de muay thai. Elle présente des similitudes avec la boxe birmane et la boxe khmer pratiquées dans les nations voisines du sud est asiatique. Autrefois, la boxe thaïe, alors appelée Muay bora, était une pratique sportive destinée à la préparation physique, aux selfdéfenses ou au loisir. Elle se pratiquait mains et pieds nus mais les tactiques de boxe thai évoluent avec le temps.

Au début du XXème siècle, la boxe anglaise et le judo sont introduits dans l’enseignement. C’est ainsi qu’à cette époque a eu lieu le premier gala de boxe où des combats de boxe anglaise et thaïlandaise se sont déroulés sur un ring.

À la même époque, on commence à adopter l’équipement de boxe constituée de gants de boxe et de coquille. Les pratiquants ayant atteint un haut niveau ont participé à des compétitions dans d’autres sports de combat comme le kick boxing ou la boxe française savate. La Fédération internationale de Muay Thai est fondée vers la fin du XXe siècle à Bangkok. L’art martial compte désormais des adeptes à travers le monde et s’apprend au gymnase et au club de boxe de nombreuses villes. Découvrez dans cet article les nombreuses technique de boxe thai existantes !

Le Muay Thai, la science des huit membres

Le Muay Thai doit son surnom de science des huit membres à l’utilisation des huit parties du corps. L’appellation fait allusion aux poings, aux coudes, aux genoux et aux tibias.

a)    Les techniques de poing

Les tactiques originelles de la boxe thaï utilisent rarement les poings. Les techniques enseignées par les entraineurs proviennent des arts martiaux. Ainsi, le boxeur thaïlandais actuel apprend le punch, le crochet ou l’uppercut. Le boxer utilise ses poings quand son opposant se trouve assez près. Pendant le mouvement, il met en œuvre ses pieds et ses hanches pour obtenir plus de percussion. Il effectue généralement un enchainement de deux coups où le second est plus appuyé. La fermeture du poing diffère de celle du karaté et du tae kwondo. Le muay thaï applique la pratique de la patte d’ours, se servant des articulations des phalanges. Apprenez en plus sur ces méthodes via la lecture de cet article : ” Comment donner un coup de poing puissant ” !

b)    Les coups de coude

Premièrement, le coude constitue une arme efficace et dangereuse. Il est à l’origine du plus grand nombre de blessures. Les techniques du coude permettent de placer un assaut de n’importe quelle position, dans toutes les directions et les sens voulus. Certaines attaques du coude sont rapides, d’autres plus tranchantes. Les athlètes peuvent aussi s’en servir pour compléter une offensive au poing avec le même bras. Ils y ont aussi recours quand l’adversaire est trop rapproché pour pouvoir placer un coup de poing. Pour se défendre des coups, le coude peut aussi devenir un outil de blocage.

c)     Les attaques du pied

Les techniques de coup de pied thaï représentent l’identité de la boxe thaïlandaise. Elles ont servi d’inspiration aux autres disciplines de boxe professionnelle. Les boxeurs thaïs se distinguent par le durcissement de leur tibia et leur endurance. La performance particulière de leur attaque du pied résulte du relâchement de la jambe et de la projection venant de la hanche. Le buste et les membres supérieurs participent aussi à la propulsion du pied pour une attaque puissante. Pendant l’entrainement, le tibia est confronté à des objets durs pour d’une part augmenter sa force de frappe et de l’autre réduire sa sensibilité à la douleur. Toutefois, des protège-tibias sont disponibles pour les combattants. La force des membres inférieurs s’acquiert grâce à un renforcement musculaire aux sacs de sable et à la corde à sauter.

Le coup de genou constitue une autre particularité de ce sport. Ces techniques ne sont autorisées que pour le Muay thaï ou le full contact.

Voici une vidéo intéressante pour mieux apprendre :

Les techniques de corps-à-corps dans la boxe Thai

Le corps-à-corps constitue une phase incontournable dans un combat de boxe thaïlandaise. Il se présente lorsque les deux compétiteurs se retrouvent très rapprochés. Ceux-ci s’en servent pour s’offrir un peu de répit au cours d’un combat éprouvant. Des techniques de lutte sont appliquées. Toutefois, les adversaires ne se font pas des clés de bras ou de jambes comme au jiu jitsu. Ils effectuent des prises pour se créer des opportunités de frappe sur leur opposant. Chacun s’efforce d’empêcher l’autre de porter des attaques tout en lui assénant des coups rapides et nombreux afin de réduire ses aptitudes.

La technique de la clinch consiste à immobiliser l’adversaire sans tenter de faire mal à la partie du corps saisie. Le plus souvent, le combattant se saisit de la tête, du cou ou de l’épaule de l’autre. Ce dernier se défend en s’attaquant au bras de son assaillant. Pour conforter la prise, les boxeurs appliquent leurs paumes sur le dos de leur adversaire. La réussite de celle-ci dépend de la puissance du bras.

Pendant la phase de corps à corps, toute l’attention de l’arbitre est sollicitée pour intervenir rapidement en cas de pratique irrégulière et dangereuse.

Une défense remarquable en Boxe Thai : l’Esquive

Les pratiquants de cette boxe venue de Thailande sont réputés pour leur agressivité et leur condition physique. On a tendance à croire qu’ils sont uniquement focalisés sur les assauts. La philosophie de la boxe priorise en plus l’offensive. Toutefois, une bonne tactique de combat doit comporter un aspect défensif pour être totalement efficace. Dans ce sens, les efforts de blocages impliquent une confrontation directe aux attaques de l’adversaire. Un bon instructeur préconiserait plutôt les techniques d’esquive. Celles-ci nécessitent une grande agilité et une parfaite mobilité. Bien appliquées, elles mènent l’adversaire à frapper dans le vide et à se fatiguer. Les attaques vaines peuvent porter un coup au moral de l’assaillant. L’esquive est basée sur des mouvements du corps et des déplacements des jambes.

Le pas glissé :

Le pas glissé permet de se déplacer hors de la trajectoire d’une attaque en produisant un minimum d’efforts. Les pieds changent de place sans décoller complètement du sol. Ce déplacement s’accompagne d’un léger mouvement du tronc. Il permet la préparation immédiate de la contrattaque. Ils effectuent un mouvement dans le même sens.

Le bond :

Le bond peut s’effectuer dans n’importe quelle direction. Pour l’exécuter, le pratiquant fléchit simultanément ses deux jambes. Il pousse ensuite dessus pour décoller et se diriger vers la direction voulue. À l’atterrissage, les deux pieds se retrouvent dans leur position initiale. Le bond permet de s’éloigner ou de se rapprocher pour éviter l’impact d’un coup violent. 

Le pas chassé :

Le pas chassé suscite un déplacement autour d’un pied d’appui qui sert de pivot. Il consiste à soulever une jambe pour inverser la position relative des deux membres inférieurs. Pendant le mouvement, tout le corps est transporté. Seul le pied d’appui reste à sa place. Le pas chassé est surtout utilisé pour avancer ou reculer rapidement. Il assure de garder l’équilibre pendant le déplacement. Il permet ainsi d’enchainer l’esquive avec un coup de pied ou de genou.

Le déplacement en oblique :

Le déplacement en oblique combine le déplacement sur deux dimensions. Elle permet d’avancer ou de reculer tout en effectuant un mouvement sur le côté. Le combattant est mis hors de portée. Elle lui permet aussi d’atteindre son adversaire sur un flanc pendant sa controffensive.

Le boxe thai et la projection

En boxe thaïlandaise, la projection est cotée assez haut. Elle est validée dès qu’une partie du corps autre que les pieds touche le ring, même le bout du gant de boxe. Les projections servaient auparavant à assoir sa domination sur son opposant. Les techniques de combat se basent sur les lois physiques et scientifiques. Réussir à faire tomber un adversaire dépend de nombreux paramètres. Le premier consiste à repérer son point d’équilibre. Le centre de gravité de l’Homme est situé au niveau de son coccyx. La projection vise donc à le déstabiliser. Pour ce faire, il ne s’agit pas de toucher nécessairement le bassin. Toutes les parties du corps peuvent servir de levier et faire basculer un individu.

Pour déséquilibrer son adversaire, un nakmuay essaie de lire sa boxe. Il prévoit ses mouvements et choisit le moment propice, où il est en mesure de le faire basculer. Il exploite ainsi les mouvements de l’autre et les différentes forces qui s’y rapportent. En général, la projection se fait d’un simple impact sur le corps quand le centre de gravité se déplace. La force de l’impact s’applique dans le sens contraire au déplacement.

Si l’adversaire est immobile sur ses deux pieds, il faut le saisir pour pouvoir le mettre à terre. Pour cela, on soumet deux forces contraires au haut du corps et aux membres inférieurs. Le balancement des hanches ou le balayage des pieds permettent la projection très efficaces de la boxe thai.

Une de particulière : la technique de fauchage

Le fauchage ou balayage est une technique commune aux différents styles d’arts martiaux. Elle peut être à la fois être offensive comme défensive !

Pour attaquer son adversaire, on l’introduit dans un enchainement de coups de poing. En démarrant une attaque avec les mains, il est ainsi plus simple de le désorienter à l’aide d’un coup de balayage à ras du sol. Les coups de poing permettent de se rapprocher pour porter un mouvement correct. Un fauchage ne peut constituer à lui seul une attaque efficace.

En tant qu’arme défensive, le fauchage peut être très efficace. Elle permet de contenir un adversaire agressif au poing en freinant ses élans. Elle suscite moins d’effort que les coups de pied aériens et peut rivaliser avec les coups de poing en termes de rapidité. Pour réussir un tel geste, il suffit de bien se concentrer sur la défense. La priorité est d’abord d’assurer la protection contre l’attaque à l’aide des bras et des coudes et des mouvements d’esquive. Il est ensuite plus facile de réagir et de porter un balayage efficace à son opposant. Pour cela, il faut attendre qu’il soit complètement focalisé sur ses poings.

Il est aussi possible de le déséquilibrer lorsqu’il effectue ses déplacements pour placer son attaque. Pour cela, il est plus sûr de le toucher sur son appui pendant que l’autre pied est levé pour avancer. Il s’agit ensuite de balancer le pied pour fouetter le sien et de l’accompagner d’un coup de hanche pour y mettre plus de percussion. Cela vous permet de marquer de points et suscitera des efforts chez votre adversaire.

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